mardi 22 juillet 2008

Déménagement !

L'expérience BlogSpot se termine ici. Retrouvez le MoisiBlog à cette adresse :

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À bientôt !

Questionnaire littéraire.

L'ami Polydamas me soumet un questionnaire littéraire. Voici mes réponses.


1- Quel(s) souvenir(s) avez-vous de votre apprentissage de la lecture ?
Je me souviens très bien de la Bibliothèque Rose, en particulier de Oui-Oui et le magicien.

2- Vos lectures préférées lorsque vous étiez enfant ?
Oui-Oui et le magicien, lu et relu avec fièvre.
3- Aimez-vous la lecture à haute voix ?
Un texte bien écrit est toujours d'une grande beauté à l'oreille. Oui-Oui et le magicien contient de grandes et belles tirades qu'il ne faut pas hésiter à déclamer tout haut ; je pense notamment au caractère loquace du magicien Bavardamus, adversaire de Oui-Oui dans l'ouvrage cité, lequel donne lieu à une véritable orgie de bons mots. Je pense encore aux dialogues épiques entre Potiron et Oui-Oui, qui ont scellé la célébrité de nos héros et ont permis à des gens comme Audiard de se découvrir une vocation.

4- Votre conte préféré ?
Pour sa dimension morale et son caractère édifiant, je pense qu'on peut faire entrer Oui-Oui et le magicien dans le domaine du conte.

5- La meilleure adaptation d’un roman ou d’une pièce de théâtre ?
Je rêve toujours d'une version hollywoodienne de Oui-Oui et le magicien. J'imagine un excellent John Goodman dans le rôle de Potiron. Oui-Oui serait incarné par un de ces sales mioches à tâches de rousseurs dont Hollywood a régulièrement le secret [Makauley Culkin, Daniel Radcliffe,...], et Bavardamus offrirait à un Jim Carrey hystérique un rôle digne d'un Oscar.

6) Apprenez-vous par coeur certains poèmes, répliques de théâtre, passages de roman ?
Je connaissais toutes les chansons que Oui-Oui entonne au long de ses aventures. Dans Oui-Oui et le magicien, notre héros se met à chanter, facétieux, à l'attention de M. Culbuto : "Il oscille / Il vacille / Il se balance, lance, lance." M. Culbuto se vexe, offrant au lecteur une généreuse tempête d'hilarité.

7- Avez-vous des livres ou des magazines dans vos toilettes ?
Pour toute lecture, il y a un tract d'extrême-gauche fixé au-dessus du dévidoir : "Des papiers pour tous !"

8- Avez-vous plusieurs lectures en chantier ? Combien ? Lesquelles ?
Beaucoup de choses entamées, et qui prennent la poussière.

9- Le poète que vous ne cesserez jamais de relire / de vous réciter ?
Enid Blyton, évidemment.

10) Le livre que vous avez lu le plus rapidement ? Le plus lentement ?
Le livre que j'ai lu le plus lentement était Oui-Oui et le magicien. J'étais enfant, il me fallait alors plusieurs jours pour le lire. C'est aujourd'hui le livre que je lis le plus rapidement.

11- Préférez-vous les éditions de poche aux originales ? Pourquoi ?
Les éditions originales sont la garantie qu'on n'ôtera pas au texte ses illustrations ! Comment voulez-vous apprécier Oui-Oui et le magicien sans contempler le portrait de Bavardamus croqué par l'équivalent d'un Daumier ou d'un Doré, version Bibliothèque Rose ?

12- Le(s) livre(s) que vous ne rangez jamais dans votre bibliothèque et qui traîne(nt) toujours ?
Ceux que j'entame et que je ne finis jamais.

13- Quel est votre rapport physique à la lecture ? Debout ? Assis ? Couché ?
Assis.

14- Vos lectures sont-elles commentées crayon en main ?
Rarement. Cela m'est surtout arrivé pour réaliser mon mémoire de fins d'études.

15- Offrez-vous des livres ?
Il m'est arrivé plusieurs fois d'offrir des livres d'art [notamment de peinture ou de photographie] à des gens dont j'ignorais les goûts littéraires. Ce subterfuge permet en outre de laisser entendre que la personne est esthète, ce qui la flatte.

16- La plus belle dédicace, que ce soit de l’auteur ou de la personne qui vous l’offrit ?
Joker.

17- Quel est votre rapport sensuel au livre ? (Odeur, texture, etc.)
Je ne suis pas bibliophile. J'apprécie éventuellement qu'ils aient une belle typographie, mais ça s'arrête là. Je ne suis pas du genre à me pâmer pour le grain du papier ou l'odeur de plastique neuf de sa couverture.

18- Quels sont les auteurs dont vous avez lu les oeuvres intégrales ?
Je crois que j'ai tout lu d'Hergé : Tintin ; Jo, Zette et Jocko ; et les aventures de Quick & Flupke. Mais je ne suis pas parti en quête de ses introuvables et de ses raretés.
Sinon j'ai lu l'intégrale des quatre évangélistes. Sur papier bible.

19) Un livre qui vous a particulièrement fait rire ?
Oui-Oui et le magicien. Les traits d'esprit de Potiron !

20- Un livre qui vous a particulièrement ému ?
Oui-Oui et le magicien. La poignante amitié de Potiron et de son chat Moustache, kidnappé puis retrouvé au terme d'une magnifique aventure.

21- Le Livre qui vous a terrifié ?
Oui-Oui et le magicien. L'angoissante atmosphère de Magiville, la personnalité diabolique de Bavardamus, le pouvoir terrifiant de la magie et des forces surnaturelles, l'occultisme et ses mystères... À vous glacer le sang.

22- Le livre qui vous a fait pleurer ?
J'ai pleuré deux fois en lisant Oui-Oui et le magicien. Le chapitre d'ouverture est une déchirante scène de fête gâchée où tout bonheur et toute amitié semblent alors compromis par la faute de Zim, le chien turbulent. Un gouffre funeste happe soudain nos héros ; vous n'empêcherez pas des larmes d'injustice de couler sur vos joues. Mais le dénouement vous fera pleurer de joie !

23- L’avertissement / l’introduction qui vous a le plus marqué ?
"À partir de six ans".

24- Le titre le plus marquant, original, décalé, astucieux ?
Oui-Oui et la magicien. Qui se doute que derrière ce titre se cache en réalité une aventure menée essentiellement par Potiron ?

25- Décrivez votre bibliothèque.
Rose.

26- Les livres dont vous vous êtes finalement débarrassé ?
C'est encore long, ce questionnaire ?

27- L’endroit le plus insolite où vous lisez ?
Je lis dans les pensées, mais je lis aussi bien dans les pâquerettes.

28- Il ne vous reste que trois jours à vivre : que souhaitez-vous lire ou relire ?
Je tâcherais de m'attaquer à la Bibliothèque Verte.

29- Votre livre d’art préféré ?
Une monographie de Louis Bréa, peintre de la Renaissance scandaleusement méconnu.

30- La bibliothèque idéale ?
Ce serait une belle pièce, avec du parquet, une cheminée, des meubles élégants ; une atmosphère de raffinement domestique règnerait. Les rayonnages feraient tout le tour. Il y aurait au moins deux fenêtres, qui donneraient sur le jardin. Il y aurait trois portes : l'une donnerait sur une élégante galerie d'accès, l'autre donnerait sur le salon de musique, la troisième serait dissimulée dans un lambris et mènerait à un cabinet secret.

31- L’incipit qui vous a le plus marqué ?
"Il y avait en Westphalie, dans le château de M. le baron de Thunder-ten-tronckh, un jeune garçon à qui la nature avait donné les moeurs les plus douces. Sa physionomie annonçait son âme. Il avait le jugement assez droit, avec l'esprit le plus simple ; c'est, je crois, pour cette raison qu'on le nommait Candide."

32- La clausule qui vous a le plus marqué ?
"Ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants."

jeudi 17 juillet 2008

Interlude démocratique.

Zaho remarque qu'une fille couche avec son mec dès qu'elle a le dos tourné. L'impudente dort dans son lit, porte même son pyjama, lui raccroche au nez dès qu'elle reconnaît sa voix au téléphone, et appelle son amant "bébé" au nez et à la barbe de la pauvre Zaho.

Zaho, en fille perspicace, conclut : "C'est chelou".

Le
single caracole en tête des ventes.

vendredi 11 juillet 2008

Nomadisme.

Blogspot est moche, Blogspot n'est pas pratique, Blogspot est pénible à personnaliser, Blogspot est une plateforme naze. Le MoisiBlog risque fort de déménager d'ici peu. En fait, je cherche tous les avantages de Haut&Fort, mais hébergés à l'étranger...
Affaire à suivre.

mercredi 9 juillet 2008

Génie.

Le Christ ne se contente pas de l'injonction "ne faites pas à autrui ce que vous ne voudriez pas que l'on vous fasse" ; il dit encore et surtout "faites à autrui ce que vous voudriez que l'on vous fasse".

mardi 8 juillet 2008

Lebensborn.



Caucasian club.

[cliquez sur l'image]

Rengaines.

Ils veulent de la Diversité ; mais prônent avec autant de ferveur le Métissage.

Ce sont des artistes, des vrais, des engagés, des-qui-ont-une-conscience. Ils tremblent de trouille à l'idée de quitter le giron de Maman-État.

Un président de gauche élu à 80%, ce serait un bel élan populaire. S'il faisait le même score en étant de droite, nul doute que le populisme montrerait là sa face hideuse.

Ils n'ont de cesse de vous dire que la France est un pays riche et prospère, que la France est une terre modèle. Pas un seul ne bougera le petit doigt pour protester contre l'installation de véritables bidonvilles qu'encouragent les RESF et consorts.

Chacun a droit à "vivre sa différence" hors de toute norme étriquée. Pourvu que les homosexuels puissent se marier comme les hétérosexuels, avoir des enfants comme les hétérosexuels, bénéficier d'allocations comme les hétérosexuels, toucher l'héritage du conjoint comme les hétérosexuels, tromper leur mari comme les hétérosexuels,...

Les syndicats luttent pour obtenir de meilleures conditions de vie aux "classes laborieuses". C'est pourquoi ils défendent la cause des clandestins, lesquels font fondre les salaires comme neige au soleil et mettent leurs propres compatriotes à rude épreuve – voire carrément au chômage. Cela s'appelle la solidarité, paraît-il.

Il faut pouvoir changer de job facilement, il faut être flexible, goûter aux diverses expériences professionnelles, enrichir ses compétences, visiter le vaste monde au gré de ses envies, ne pas être prisonnier d'une même entreprise toute sa vie. Oui, mais on veut la sécurité de l'emploi.

La société se doit d'accueillir tout le monde, tout un chacun doit vivre sa différence dans la dignité. On prendra donc soin d'éliminer 98% des enfants handicapés détectés avant la naissance ; on prendra donc soin d'éliminer ses vieillards au plus vite du marché du travail, voire d'éliminer physiquement les volontaires. Question de dignité.

Ils sont jeunes, sans attaches, ils veulent vivre leur âge d'or sous le soleil de Barcelone ou de Rome. Insouciante génération Erasmus ou post-Erasmus. Ils sont altermondialistes, anticapitalistes, bohêmes, cool, égarés dans une errance festive, perdus dans une adulescence vaguement cannabique, touristes de leur propre continent. Alors, puisqu'il faut bien vivre, ce sont eux qui grossissent les rangs des standards téléphoniques délocalisés par des sous-filiales en quête de profit sans frontière et sans état d'âme, ce sont eux qui vont jouer les petites mains sous-payées des marchands de sandwiches mous mondialisés.

Ils sont de gauche, alors ils veulent que tout un chacun ait son baccalauréat en poche. Et puis ils ne vont pas faire redoubler les mauvais élèves ; il ne faut pas traumatiser les braves petits enfants avec de l'injustice et de la punition. L'école républicaine produit donc des universitaires incultes et analphabètes, et la même gauche va se plaindre d'une certaine "reproduction des élite". C'est que les "élites" ont tôt fait de discerner la débâcle et n'ont pas attendu longtemps pour envoyer leurs enfants loin du désastre, dans un cours privé ou une école indépendante. En attendant de faire carrière à l'étranger.

Ils ont trouvé un charmant appartement dans un quartier populaire, multiracial et multiculturel. Toute cette diversité, c'est merveilleux. Bien entendu, leurs enfants – Noé et Évaëlle – iront à l'école dans un autre arrondissement.

lundi 7 juillet 2008

Réacosphère.

Merci à l'excellent CGB !

vendredi 4 juillet 2008

Après l'Histoire ?

Nous étions en Touraine l'été dernier. Le jardin de la France et ses merveilles.

S'il vous plaît, lorsque vous visiterez les châteaux de la Loire, promettez-moi que votre tenue vestimentaire sera digne ; promettez-moi que vous aurez mis une belle chemise au lieu d'un informe tee-shirt fantaisie, vous que aurez enfilé un beau pantalon au lieu d'un short décontracté, que vous n'exhiberez pas vos orteils dans des sandales plébéiennes ou des écrase-merde tout-terrain Quechua. Vous aurez remisé votre sac à dos Décathlon à gourde intégrée et vos accessoires de trekking extrême Lafuma au plus profond d'un placard. À Langeais, à Villandry, à Chenonceau, vous serez en terre civilisée.

D'une part, sachez qu'il convient d'honorer l'élégance des lieux. Vous marcherez sur des parquets de chêne, sous des rideaux de velours, sur des hectares de tomettes polychromes, vous aurez l'occasion de pénétrer dans des chapelles infiniment délicates ou des jardins bichonnés ; vous n'aurez besoin ni de crampons, ni de crême solaire, encore moins d'accoutrements para-sportifs. En outre, certains châteaux hébergent de sompteuses collections de peinture : on n'en profite que très mal au pas de course. Vous éviterez la magnésie pour vous saisir des rampes d'escalier : le marbre est très doux, surtout quand un compagnon l'a travaillé avec goût.

D'autre part, ôtez-vous définitivement de l'esprit que vous pratiquez une activité culturelle. Vous ne serez pas là pour consommer du patrimoine ou rentabiliser du monument historique. Et d'ailleurs vous ne serez pas là en touristes ; vous serez chez vous, dans ce que votre intérieur compte de plus beau. Les châteaux de la Loire ne sont pas des "vestiges du passé" que l'on doit considérer avec distance : ils sont votre propre Histoire. On y rédigea des traités, on y conclut des alliances, on y jardina avec amour, on y hébergea les plus grands génies qui écrivirent l'histoire de l'art, on y courtisa de fort belles âmes, on y écrivit avec fièvre la marche quotidienne de la France, jusqu'à une époque très récente. Autant qu'une statue de la Liberté pour un américain, autant qu'un mont Fuji pour un japonais, autant qu'une tour de Pise pour un Italien, les châteaux de la Loire ne sont extérieurs à vous, ils sont constitutifs de votre propre identité.

Certes il est infiniment triste de voir ces nobles lieux envahis de populaces couvertes de coups de soleil, de casquettes publicitaires et de casques de cyclisme ; mais vous n'en serez pas. Au contraire des troupeaux touristiques, vous tirerez des leçons de goût et d'élégance français.

Le soir venu, en bonne compagnie sur une place ombragée de Tours, vous ne commanderez ni sodas ni boissons énergisantes. Laissez cela aux épuisés qui ont "fait Chambord en moins de trois heures". La cravate un brin négligée pour profiter d'une idéale fraîcheur, vous dégusterez ce que le vignoble local fait de mieux depuis des siècles. Et vous lèverez votre verre à la santé des Rois de France.

MoisiBlog III.

Le MoisiBlog reprend du service sur cette page. La mise en page n'est pas très heureuse, mais nous tâcherons de faire l'effort esthétique nécessaire au fil des jours.

Pour ce qui est du contenu, nous ne changeons pas nos objectifs : haïr le Siècle, aimer la Liberté, et boire des Bières en rigolant.

Soyez les bienvenus.

mercredi 2 juillet 2008

Test

This is not a test.