mardi 8 juillet 2008

Rengaines.

Ils veulent de la Diversité ; mais prônent avec autant de ferveur le Métissage.

Ce sont des artistes, des vrais, des engagés, des-qui-ont-une-conscience. Ils tremblent de trouille à l'idée de quitter le giron de Maman-État.

Un président de gauche élu à 80%, ce serait un bel élan populaire. S'il faisait le même score en étant de droite, nul doute que le populisme montrerait là sa face hideuse.

Ils n'ont de cesse de vous dire que la France est un pays riche et prospère, que la France est une terre modèle. Pas un seul ne bougera le petit doigt pour protester contre l'installation de véritables bidonvilles qu'encouragent les RESF et consorts.

Chacun a droit à "vivre sa différence" hors de toute norme étriquée. Pourvu que les homosexuels puissent se marier comme les hétérosexuels, avoir des enfants comme les hétérosexuels, bénéficier d'allocations comme les hétérosexuels, toucher l'héritage du conjoint comme les hétérosexuels, tromper leur mari comme les hétérosexuels,...

Les syndicats luttent pour obtenir de meilleures conditions de vie aux "classes laborieuses". C'est pourquoi ils défendent la cause des clandestins, lesquels font fondre les salaires comme neige au soleil et mettent leurs propres compatriotes à rude épreuve – voire carrément au chômage. Cela s'appelle la solidarité, paraît-il.

Il faut pouvoir changer de job facilement, il faut être flexible, goûter aux diverses expériences professionnelles, enrichir ses compétences, visiter le vaste monde au gré de ses envies, ne pas être prisonnier d'une même entreprise toute sa vie. Oui, mais on veut la sécurité de l'emploi.

La société se doit d'accueillir tout le monde, tout un chacun doit vivre sa différence dans la dignité. On prendra donc soin d'éliminer 98% des enfants handicapés détectés avant la naissance ; on prendra donc soin d'éliminer ses vieillards au plus vite du marché du travail, voire d'éliminer physiquement les volontaires. Question de dignité.

Ils sont jeunes, sans attaches, ils veulent vivre leur âge d'or sous le soleil de Barcelone ou de Rome. Insouciante génération Erasmus ou post-Erasmus. Ils sont altermondialistes, anticapitalistes, bohêmes, cool, égarés dans une errance festive, perdus dans une adulescence vaguement cannabique, touristes de leur propre continent. Alors, puisqu'il faut bien vivre, ce sont eux qui grossissent les rangs des standards téléphoniques délocalisés par des sous-filiales en quête de profit sans frontière et sans état d'âme, ce sont eux qui vont jouer les petites mains sous-payées des marchands de sandwiches mous mondialisés.

Ils sont de gauche, alors ils veulent que tout un chacun ait son baccalauréat en poche. Et puis ils ne vont pas faire redoubler les mauvais élèves ; il ne faut pas traumatiser les braves petits enfants avec de l'injustice et de la punition. L'école républicaine produit donc des universitaires incultes et analphabètes, et la même gauche va se plaindre d'une certaine "reproduction des élite". C'est que les "élites" ont tôt fait de discerner la débâcle et n'ont pas attendu longtemps pour envoyer leurs enfants loin du désastre, dans un cours privé ou une école indépendante. En attendant de faire carrière à l'étranger.

Ils ont trouvé un charmant appartement dans un quartier populaire, multiracial et multiculturel. Toute cette diversité, c'est merveilleux. Bien entendu, leurs enfants – Noé et Évaëlle – iront à l'école dans un autre arrondissement.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

tout cela est tellement vrai et tellement pathetique... Comment peut-on douter de l'effondrement ineluctable d'un tel chateau de cartes disparates?

Anonyme a dit…

Et oui...

Anonyme a dit…

Je n'ai pas compris le passage sur
les standards téléphoniques

Anonyme a dit…

Raph,
Ce sont ces entreprises d'assistance ou de vente par téléphone ; vous voulez un coup de main pour brancher votre câble internet, et vous vous retrouvez à parler avec des "Michel Dubois" ou des "Dorothée Dugenou" qui sont en réalité des Tunisiens qui travaillent en Tunise avec un fort accent tunisien pour le compte d'une multinationale tentaculaire et anonyme.